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Seconde main : une gestion centralisée des produits Mode et accessoires

12 min
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Le ReCommerce prend une place croissante dans le retail, porté par la demande de consommation responsable. Pour les enseignes nationales, ce modèle représente un double enjeu : répondre aux attentes sociétales en matière de RSE et renforcer leur rentabilité.

 

La revente d’articles de seconde main, qu’elle concerne des vêtements, des accessoires de mode ou d’autres équipements, offre de nouvelles opportunités aux entreprises. Dans cet article, nous verrons comment la seconde main peut devenir un moteur de croissance pour les enseignes, en s’appuyant notamment sur la gestion centralisée des stocks.

Maximiser le potentiel de la seconde main

Les avantages de la seconde main

Intégrer des produits d’occasion dans une stratégie de ReCommerce ouvre un nouveau canal de revenus à partir de produits déjà existants. Chaque article remis en circulation augmente la durée d’exploitation d’un stock et réduit les pertes.

 

En réintroduisant des articles d’occasion dans leur cycle de vente, les marques retail (mode, bricolage, sport) limitent la production de nouveaux biens et la consommation de ressources.

Les produits de seconde main sont également plus accessibles financièrement pour les consommateurs. Pour les retailers, la seconde main amène une rentabilité accrue grâce à l’exploitation de produits déjà amortis.

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Les tendances de consommation actuelles

La revente de produits d’occasion enregistre une forte croissance, portée principalement par le secteur de la mode. Le marché des vêtements et accessoires de mode de seconde main devrait atteindre 350 milliards de dollars d’ici 2028. (ThredUp, 2024)

 

Les consommateurs recherchent désormais des alternatives plus responsables et accessibles, tout en restant sensibles à l’expérience proposée. L’essor du ReCommerce amène les enseignes retail à développer des espaces dédiés à la revente, comme dans le secteur de la mode avec les programmes de collecte de vêtements ou d’accessoires de mode.

 

Les parcours d’achat deviennent également hybrides : les clients passent du web à la boutique, et inversement, avant d’acheter un produit de seconde main. De plus, la dimension communautaire prend de l’importance. Elle est portée par une demande croissante de transparence et d’engagement autour d’une consommation plus durable.

 

Cette évolution vers un commerce durable et unifié traduit un changement profond dans la relation au produit. Un article n’est plus perçu uniquement comme un bien à usage unique, mais comme un actif qui conserve une valeur au fil du temps. Le commerce circulaire devient une nouvelle façon de fidéliser les clients, en les incitant à rapporter, réparer ou revendre leurs articles au sein même de la marque.

Chiffres clés

 

  • En un an, plus de 7 Français sur 10 ont eu recours à l’achat d’un bien d’occasion. (Novascope, 2024)

  • Près d’1 Français sur 2 essaie d’adopter une consommation plus responsable, mais doute de son réel impact sur les marques. (La Retail Tech – Opinionway, 2025)

  • 34 % des Français consomment déjà de façon responsable dès qu’ils en ont l’occasion et pensent que ce choix peut pousser les marques à changer leurs pratiques. (La Retail Tech – Opinionway, 2025)

Stratégies de gestion centralisée

Mettre en place un système pour la gestion des stocks

Un service de seconde main, qu’il concerne des vêtements ou d’autres équipements, implique une logistique spécifique : chaque article est un élément unique, avec son propre état et sa valeur de revente. Sans un système centralisé, la multiplication des points de vente peut semer le trouble dans le suivi des articles et nuire à leur traçabilité. Le risque est alors élevé de perdre en visibilité sur les flux ou la disponibilité en boutique.

 

Un système centralisé permet de :

  • Tracer chaque article depuis son dépôt jusqu’à sa vente ;
  • Attribuer un statut clair (en vérification de l’état du produit, en rayon, réservé, vendu) ;
  • Optimiser la rotation des produits en réorientant les articles vers les points de vente où la demande est plus forte.

 

De plus, qu’il soit en rayon ou derrière son clavier, chaque collaborateur doit pouvoir accéder à des données unifiées pour assurer une gestion cohérente des stocks.

 

Pour réussir ce défi, l’entreprise doit connecter les informations issues du magasin, du site web et des applications de ReCommerce dans une plateforme unifiée. Cette vision globale limite les ruptures de stock et renforce l’accessibilité à l’information pour le consommateur. L’intégration d’outils digitaux, comme un lecteur mobile pour les équipes en boutique mode, rend la gestion encore plus réactive.

Optimiser le merchandising pour attirer les consommateurs

La seconde main se différencie des collections neuves par la variété et l’unicité des articles. Pour séduire les clients, il est essentiel de soigner la présentation de ces produits en magasin comme sur le site web.

 

Un merchandising adapté met en valeur chaque élément de l’offre tout en apportant une aide aux consommateurs dans leurs choix. Il limite l’effort cognitif nécessaire pour comprendre la valeur des articles et fluidifie le parcours d’achat.

 

Quelques stratégies efficaces :

  • Créer des espaces dédiés : un corner identifiable « seconde main » renforce la visibilité et rassure sur la qualité des articles ;
  • Classer par catégories (tailles, types de produits, gammes de prix, couleurs) pour compenser l’hétérogénéité des stocks ;
  • Mettre en avant les best-sellers ou pièces rares avec un storytelling qui souligne leur valeur ajoutée ;
  • Valoriser l’impact durable via la signalétique (quantité de ressources économisées, empreinte carbone évitée).

 

En boutique, un écran interactif peut afficher la disponibilité des produits en temps réel, offrant aux clients transparence et accessibilité des informations.

 

L’approche sur le web complète cette stratégie. Des visuels soignés, des recommandations personnalisées et des filtres de recherche précis aident les clients derrière leurs écrans à retrouver un parcours clair en ligne.

 

Les contenus pédagogiques mis à disposition des clients ont également leur importance : ils apportent de l’aide aux consommateurs dans leurs choix de seconde main. Le succès du service dépend ainsi de l’implication des lecteurs.

 

Plusieurs enseignes ont déjà intégré la seconde main à leur modèle :

  • Decathlon propose désormais le rachat et la revente de matériel sportif reconditionné, directement en magasin ou sur le web. La marque mise sur son logiciel unifié pour une gestion centralisée de ses ateliers de réparation.
  • Leroy Merlin développe le ReCommerce à travers des espaces dédiés à la revente d’outils et d’équipements d’occasion de bricolage.
  • H&M, de son côté, expérimente la collecte et la revente de vêtements. Cette démarche s’inscrit dans les tendances de l’économie circulaire textile, où le recyclage des fibres et la transformation des déchets en de nouveaux vêtements deviennent des piliers pour limiter l’empreinte environnementale de l’industrie de la mode.

Intégration des canaux de distribution

Évaluer les plateformes de vente en ligne

La vente en ligne sur une plateforme web dédiée peut être un levier pour développer un service de seconde main. Elle élargit la portée des stocks disponibles et attire une clientèle habituée à rechercher ce type d’articles sur Internet.

 

Les entreprises peuvent s’appuyer sur des plateformes spécialisées, comme Vinted ou Vestiaire Collective, pour les vêtements et accessoires de mode. Ces solutions offrent une audience qualifiée, mais limitent la maîtrise de l’expérience client et de la marge.

 

Les entreprises peuvent aussi développer une marketplace intégrée, qui centralise le neuf et l’occasion dans un même parcours d’achat. Cette solution demande plus d’investissement mais permet de maîtriser tous les éléments clés de ce service : l’image, la tarification et la relation client.

Développer des partenariats avec des distributeurs spécialisés

Les distributeurs spécialisés dans la seconde main offrent aux entreprises une opportunité d’accélérer leur intégration sur ce marché. En s’appuyant sur des acteurs déjà établis, les retailers bénéficient de leur expertise logistique, de leurs réseaux de clients et de leurs standards de qualité.

 

Ces partenariats peuvent prendre plusieurs formes :

  • Corner en magasin géré par un acteur spécialisé, qui assure la reprise et la vente des articles ;
  • Programmes de reprise externalisés, où les distributeurs collectent les produits directement auprès des clients, puis les réinjectent dans le circuit commercial après remise en état ;
  • Collaborations en marque blanche, permettant aux entreprises d’intégrer une offre seconde main sous son identité, tout en confiant la gestion opérationnelle à un expert.

Mesurer l’impact et ajuster les opérations

Analyser le retour sur investissement (ROI)

La mise en place d’une activité seconde main doit être pilotée avec des indicateurs financiers précis. Le ROI permet de mesurer la rentabilité des opérations par rapport aux investissements engagés, qu’il s’agisse de la logistique, des outils digitaux ou des ressources humaines mobilisées.

 

Plusieurs indicateurs de performance peuvent être suivis :

  • La marge générée par la revente d’articles par rapport à leur coût de traitement ;
  • La réduction des pertes liées aux invendus grâce à la remise en circulation des produits ;
  • Le taux de rotation des stocks, indicateur de l’efficacité du dispositif ;
  • L’acquisition et la fidélisation clients, pour mesurer l’impact de la seconde main.

Adapter les offres en fonction des attentes consommateurs

La seconde main attire des profils variés : clients en quête de bonnes affaires, consommateurs engagés dans une démarche durable et acheteurs à la recherche de pièces uniques. Les enseignes doivent ajuster en continu leur offre en fonction des retours du marché et des comportements observés.

 

Cette adaptation passe par :

  • Le suivi des préférences client : identifier les catégories qui se vendent le plus vite pour orienter le merchandising ;
  • La segmentation des offres : proposer des gammes différenciées afin de couvrir l’ensemble des attentes ;
  • La personnalisation : utiliser les données clients pour recommander des produits pertinents en magasin comme sur le web.

 

Les retours directs des consommateurs, via enquêtes de satisfaction, avis issus du web ou observation des comportements d’achat, constituent une ressource précieuse pour ajuster la stratégie.

À retenir

 

Les entreprises qui développent une offre de seconde main doivent souvent composer avec une gestion dispersée, qui fragmente le suivi des stocks et complique la coordination entre les différents points de vente. Cette complexité s’accroît dans un contexte multi-magasins, où chaque site fonctionne avec ses propres processus. À cela s’ajoute un risque d’image, où un parcours client incohérent peut freiner l’adoption de la seconde main.

 

Grâce à sa plateforme unifiée, Orisha Commerce garantit aux entreprises une gestion centralisée de leur offre de seconde main. La solution permet de gagner en visibilité sur les stocks et d’assurer la traçabilité des articles. Des programmes de fidélité efficaces peuvent être lancés, tout en garantissant une expérience homogène sur les canaux web et physiques.


La seconde main s’impose aujourd’hui comme une opportunité stratégique pour les marques retail. Sa réussite repose sur une gestion centralisée, capable de tracer les stocks et d’intégrer les différents canaux.

 

Au-delà de la rentabilité, la seconde main offre un levier puissant pour renforcer l’image de marque et répondre aux attentes des consommateurs. En simplifiant le parcours d’achat, l’adoption d’une solution de gestion centralisée renforce l’engagement et la fidélisation client. 

Questions fréquemment posées


Pourquoi investir dans le marché de la seconde main en 2025 ?

En 2025, investir dans le marché de la seconde main permet de saisir un secteur en forte croissance. Ce choix répond à trois enjeux :

  • – Économique : générer de nouvelles marges à partir de produits déjà existants ;
  • – RSE : valoriser une démarche durable en limitant la production de biens neufs ;
  • – Commercial : fidéliser une clientèle de plus en plus attentive au prix et aux engagements environnementaux.

Quels sont les avantages de la seconde main pour les grandes enseignes ?

Les avantages de la seconde main sont multiples :

 

  • – Rentabilité accrue : transformer les invendus et retours produits en nouvelles sources de revenus en magasin et sur le web ;
  • – RSE renforcée : réduire l’empreinte environnementale en prolongeant la durée de vie des produits grâce à leur remise en état ;
  • – Image de marque : valoriser un engagement concret en faveur d’une consommation responsable.
  • – Bien gérée, la seconde main devient une touche supplémentaire de différenciation pour les grandes enseignes. 

Quelles stratégies peuvent optimiser la gestion des stocks de seconde main ?

Pour optimiser la gestion des stocks de seconde main, les marques peuvent :

 

  • – Centraliser le suivi via un système unifié qui trace chaque pièce de la reprise à la vente et garantit aux clients une accessibilité aux informations produit ;
  • – Standardiser les process de reprise, contrôle qualité, prix de revente, mise en rayon ;
  • – Exploiter la data pour anticiper la demande.